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Je m'appelle Kelly, j’ai 20 ans. J’ai été diagnostiquée OPK en juillet 2018.

Après avoir été mise sous pilule à la puberté, j’ai toujours eu des cycles menstruels relativement réguliers. Cependant, depuis très jeune je suis sujette aux migraines à répétitions, à l’insomnie et aux douleurs abdominales. Mais je me trouvais toujours une “excuse” probable : Trop d’écran pour les migraines, Quelque chose que j’ai mangé ou une activité trop intense pour les douleurs au ventre, et trop de réflexion pour l’insomnie.  

En juin 2016, je tombe enceinte de mon premier enfant.  Une merveilleuse petite fille. A ce moment-là je suis loin de m’imaginer qu’elle est un bébé miracle ! Ma grossesse se passe sans encombre.  

Après mon accouchement, alors que je nage dans le bonheur, on me prescrit à nouveau la même pilule qu’avant ma grossesse. A priori elle est prescrite à de nombreuses femmes après l’accouchement. De nouveau, je me retrouve donc avec des cycles parfaitement “normaux”.  

Mais les choses viendront se compliquer lorsque, désireuse que mes enfants n’aient pas trop d’années d’écart, mon conjoint et moi décidons d’avoir un second enfant.  

Après l’arrêt de ma pilule, les mois défilaient et pas de bébé en vue.  

J’ai décidé de faire des tests d’ovulation. Ce qui s’est avéré être du grand n’importe quoi ! xD  

Et c’est après un énième épisode de douleurs utérines, un épisode de trop et beaucoup trop violent (Sensations de contractions intenses), que j’ai décidé de prendre rendez-vous chez une échographiste.  

Et c’est donc en juillet 2018 que cette échographie me permettra de poser un diagnostic qui expliquera beaucoup de choses ! (Ou pas...) 

“Madame, il ne se passe rien de grave mais vous êtes atteinte du Syndrome Des Ovaires Polykystiques.". D’accord c’est bien mais c’est quoi?  

L’échographiste me conseil de prendre rendez-vous avec un gynécologue pour obtenir des informations et surtout pour mettre en place des solutions !  Ce que j’ai évidemment fait...  

Arrivée chez la gynécologue en question, je n’ai pas été déçue du voyage... 

Un bonjour, 2 questions et je me suis retrouvée à me déshabiller dans ce grand cabinet blanc et beaucoup trop lumineux pour se sentir en situation d’intimité...  Tout en pratiquant l’examen gynécologique, elle me posait des questions, sèchement et sans laisser paraître quelque réaction que ce soit sur son visage...  

Des enfants ? Oui. 

Une contraception ? Non (je lui avais précisé au départ que j’étais en désir de grossesse) 

Et vient la question : Quel est votre poids ? Oula madame c’est un peu trop...  

“Oui mais j’ai déjà perdu 10 kilos en 2 mois et demi je suis en phase de perte de poids.”  

“Oui mais c’est trop madame”... Bref j’avais l’impression de parler mais qu’elle ne m’entait pas..  

La fin de l’examen se passe... Pas plus de questions sur mes symptômes etc.  

A la fin de l’entretien et malgré mes questions je n’obtiens pas plus d’information sur ce fameux syndrome...  

“Vous êtes jeune et en léger surpoids, je ne suis pas pressée que vous tombiez enceinte.”  Ce sont ses mots exacts...  

Je ressors donc du cabinet avec une ordonnance de “Duphaston et acide folique” pour 6 mois. Sans aucun bilan supplémentaire ni avant, ni pendant, ni après le traitement.  

Comme je ne connais pas plus le syndrome que ça je me dis que malgré tout, même si je suis déçue de la prise en charge que m’a offert la gynéco, le traitement m’aidera surement.  

Du coup de retour à la maison je décide de m’informer par mes propres moyens, internet, témoignages, échange avec d'autres OPK...  

Très vite je m’aperçois qu’en réalité la gynéco n’en savais pas plus que moi.  

Mes migraines, mes douleurs, mes insomnies, ma perte de cheveux, mon acné récurent, tout ça peut être lié au SOPK. Et personne ne m’as rien dis... Cette fois beaucoup de choses s’expliquent !  

J’apprends aussi que le duphaston comme elle me l’a prescrit ne m’aidera pas dans mes tentatives de tomber enceinte. Il m’aidera seulement à récupérer des cycles corrects... Mais sans obligation d’ovulation.  

Trêve de charabia ! J’en suis toujours au même point... Des médecins incapables de m’informer et de m’aider, ni même de m’écouter ! Des symptômes toujours bien présents et toujours pas de bébé en vue...  

A force de discuter avec d’autres femmes atteintes du SOPK, je me suis aperçue que je n’étais pas un cas isolé...  

Trop de femmes mal ou trop peu renseignées, trop de chose mis sur le dos d’un surpoids qui est lui-même la plupart du temps causé par le syndrome, trop d’interrogations, d’isolation et d’incompréhension !  

C’est pourquoi en Novembre 2018 j’ai décidé de créer l’association “Esp’OPK” afin de mettre en place une plateforme sur laquelle elles pourront trouver des réponses à leurs question, du soutien et des conseils.  

Vivre avec le SOPK est un défi quotidien et le syndrome est encore trop ignoré...  

Il est important que les choses changent ! 

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