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Le SOPK : est-ce vraiment une affaire de poids?

Parmi les symptômes les plus recensés chez les personnes concernées par un Syndrome des Ovaires Polykystiques (SOPK), les problèmes de poids occupent une place importante. Cependant, il existe de nombreuses idées reçues à ce sujet… Alors quelles sont les informations à retenir et comment se comporter face aux problèmes reliés au poids dans le cadre d’un SOPK ?

Pour commencer, il est important de briser le préjugé indiquant qu’une personne concernée par le SOPK est une femme obèse. C’est FAUX !


Le SOPK est une pathologie qui se manifeste de manières différentes en fonction des personnes :


- Certaines pourront effectivement être concernées par un surpoids voire une obésité,

- D’autres à l’inverse seront en situation de minceur voire de minceur excessive,

- Et d’autres pourront ne jamais rencontrer aucun problème de poids.


Il est vrai que dans de nombreux cas, c’est le surpoids qui survient le plus.

En effet, les variations hormonales liées au syndrome et la résistance à l’insuline qu’il peut provoquer sont des facteurs de risques supplémentaires pour le surpoids et cela peut également freiner de manière importante les tentatives de perte de poids.

Ceci étant dit, les variations hormonales peuvent également être à l’origine d’une perte de poids importante difficile à contrôler. Ce qui explique que nous diagnostiquons également le SOPK chez des femmes minces ou en situation de perte de poids incontrôlée, seulement nous en entendons moins parler. En effet, la société actuelle a plutôt tendance à pointer du doigt les personnes en situation de surpoids à cause des codes de beauté qu’elle véhicule, mais n’oublions pas qu’avoir un IMC trop bas peut également entrainer de nombreux problèmes de santé et qu’il est aussi important de le savoir.


De plus, le SOPK entrainant des troubles de l’humeur et des tendances à la dépression, il augmente les risques de développer des Troubles du Comportement Alimentaires (TCA),

Par exemple : Boulimie, Hyperphagie, anorexie, etc.

Qui peuvent encourager les problèmes liés au poids. Clique ici pour en savoir plus sur les TCA.


Vous l’aurez compris, l’obésité n’est pas un indicateur systématique du Syndrome des Ovaires Polykystiques ! Par ailleurs, nous aimerions pointer du doigt une autre idée reçue :

Les problèmes de poids ne sont PAS la Cause su SOPK ! Ils en sont la conséquence… Nous rappelons qu’à ce jour, l’origine de la pathologie n’est pas précisément connue et que parmi les hypothèses des chercheurs, nous comptons l’origine génétique, ou encore la surexposition à une hormone in-utéro, mais aucune hypothèse ne met le poids, l’obésité, le surpoids, le « sous-poids », les TCA, en cause de la pathologie. C’est le SOPK qui entraine les problèmes liés au poids et non l’inverse.

Mais alors, est-ce que si l’on règle les problèmes de poids, on règle également le SOPK ? Il est vrai qu’il est recommandé de stabiliser son poids au plus près de son « poids de forme » pour obtenir un meilleur contrôle de nos symptômes, mais est-ce toujours vrai ? Certaines personnes verront effectivement leurs symptômes diminuer fortement, voir « disparaître » en perdant/prenant du poids. Cependant, pour d’autre cela ne suffira pas… Certaines d’entre nous auront, malgré la perte ou la prise de poids, des symptômes toujours très présents.


Alors cela vaut il le coup d’essayer ?


OUI ! Si vous êtes en situation de surpoids ou de « souspoids », nous ne pouvons que vous conseiller d’essayer au maximum de vous rapprocher d’un meilleur IMC.


Que cela diminue ou non vos symptômes, un réguler votre IMC est bon pour votre santé quoi qu’il arrive :

Vous diminuerez vos risques d’AVC, vos chances de développer un diabète de type 2, etc.

Plus facile à dire qu’à faire… :


Tout cela, c’est bien de le savoir, mais comment je peux prendre la main face à ces problèmes ?


Tout d’abord, quelle que soit votre situation, nous vous conseillons de pratiquer une activité physique adaptée.


Si vous êtes en situation de perte de poids importante ou de manque de prise de poids : Nous vous conseillons d’adopter une alimentation favorable à la prise de masse. Les aliments riches en protéine, magnésium, etc. Seront d’importants alliés. Cependant n’oubliez pas de faire attention à votre consommation de sucre.

Nous vous recommandons de faire appel à un praticien adapté pour vous accompagner.


Si vous êtes en situation de surpoids ou d’obésité :


Surtout, évitez les régimes draconiens !

Nous vous conseillons d’adopter une alimentation pauvre en glucides, équilibrée en lipides, riche en couleur et en fibres.

Là encore nous vous recommandons de vous faire accompagner par un spécialiste. Vous pouvez lire ce très bon article de Jeremy (alias @Menthe_banane) qui parle de l’alimentation et du SOPK.


Si vous êtes concernée par des Troubles du Comportement Alimentaire :


Nous vous conseillons d’en parler et de faire appel à un spécialiste prenant en charge les TCA pour vous accompagner vers les meilleures solutions pour vous.



Quel que soit votre cas et même si vous ne présentez aucun problème lié au poids, dans le cadre d’un SOPK, nous vous conseillons d’adopter une alimentation limitant les glucides et anti-inflammatoire.


Quelques exemples d’aliments anti-inflammatoires :


- les fruits (surtout rouges) et les légumes dont les crucifères,

- les viandes (modérément) blanches (poulet, dinde, canard, pintade, lapin...).

- les poissons (sauvages, pas d'élevage).

- les légumes secs.

- Etc.


Quels sont au contraire les aliments à éviter :


- Les sucres raffinés et les glucides à IG haut,

- Le gluten,

- Les graisses saturées et oméga 3 et 6,

- Les produits ultra transformés,

- Etc.



En résumé, les problèmes de poids ne sont pas la cause, mais la conséquence du SOPK ; toutes les personnes diagnostiquées d’un SOPK ne sont pas obèses ; réguler votre IMC vous sera bénéfique quoi qu’il arrive et un accompagnement adapté est le meilleur moyen pour vous permettre d’atteindre cet objectif.


Pour finir : N’oubliez pas, que vous soyez, mince, ronde, obèse, ou pas, vous êtes belles !

Et vous ne devez pas décider de réguler votre IMC à cause de la pression sociale, mais vous devez le faire pour vous et votre santé !

Le SOPK ne doit pas vous empêcher de vous aimer, ne lui laisser pas ce pouvoir, il en a déjà beaucoup trop. Aimez-vous peut importe votre apparence !


copyright@espopk


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