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SOPK : avoir un enfant, quelles difficultés, solutions et aides à notre disposition ?

« Le SOPK est la première cause d’infertilité féminine. » L'une des choses les plus difficiles lorsque l’on a un SOPK, c’est de tomber enceinte. En effet la rareté et l’absence d’ovulation sont responsables d’infertilité chez environ 50 % des femmes présentant des ovaires polykystiques. Le Syndrome des Ovaires Polykystiques, appelé aussi Dystrophie Ovarienne est d’ailleurs parfois diagnostiqué lors du bilan d’infertilité. On parle d’infertilité en cas d’absence de grossesse malgré des rapports sexuels réguliers non protégés pendant une période d’au moins 12 mois. Dans le cadre du SOPK, c’est l'absence d'ovulation ou l'espacement de celle-ci qui est responsable de troubles de la fertilité. En effet, les quantités excessives d’hormone lutéinisante et de testostérone perturbent le fonctionnement des ovaires, et empêchent une ovulation régulière. Sans ovulation, les niveaux d’œstrogène et de progestérone se déséquilibrent. Ces déséquilibres hormonaux empêchent aux follicules qui se développent dans les ovaires de mûrir correctement. Au lieu d’un seul ovule majeur chaque mois arrivant finalement à maturité, les follicules qui se développent restent coincés à l’intérieur des ovaires; et un ovule non libéré ne peut être fécondé.

Cependant, la difficulté à tomber enceinte n'est ni totale, ni irrémédiable. Certaines femmes peuvent être fertiles, d’autres n’avoir que 2 ou 3 ovulations par an, d’autres enfin n’avoir aucune ovulation. En effet la fertilité est très variable d'une personne à l'autre, et pour une même personne, celle-ci varie au rythme d'ovulations plus ou moins irrégulières. Même si le parcours est souvent long et difficile, la grande majorité des femmes atteintes du SOPK parviennent à tomber enceinte avec ou sans aide médicale ! De façon générale, l’irrégularité des règles et de l’ovulation provoquées par le SOPK rendent le suivi de son cycle menstruel difficile. Lors d’un projet de conception, la première difficulté consiste donc à repérer la période d’ovulation. D’ailleurs les fenêtres de fertilité sont parfois plus fréquentes à certaines périodes, comme à l'arrêt de la pilule ou après une perte de poids par exemple

Revoir et agir sur son hygiène de vie permet de potentialiser sa fertilité. Une alimentation saine, de la relaxation (ou du yoga), la reprise d'une activité physique, la perte de poids (seulement en cas de surpoids), l'arrêt du tabac, la réduction des perturbateurs endocriniens, sont autant de moyens de favoriser votre fertilité naturelle. Du côté des médecines douces, l’acupuncture et la phytothérapie peuvent s’avérer bénéfique pour aider à déclencher l’ovulation chez des femmes souffrant de SOPK. En parallèle de l’amélioration de votre hygiène de vie, il peut être important de consulter un spécialiste de la fertilité qui sera en mesure de vérifier si il y a d'autres problèmes, par exemple une obstruction des trompes de Fallope ou des anomalies sur le spermogramme, avant de conseiller un médicament. Les traitements médicamenteux proposés en cas d’infertilité sont des médicaments stimulant l’ovulation tels que la Metformine, le Citrate de Comifène (Clomid), et le Femara. Ce traitement, qui nécessite un strict suivi médical, est efficace sur les troubles de l’ovulation dans 80 % des cas.


Lorsque les médicaments par voie orale sont inefficaces, la Gonadotrophine par intraveineuse ou la Fécondation In Vitro (FIV) sont également possibles. L’un des inconvénients majeurs est le risque de naissances multiples. La fécondation in-vitro a un taux de réussite élevé, mais n’est pas toujours couverte par la sécurité sociale et peut s’avérer très coûteuse. Vivre avec un SOPK peut s’avérer difficile psychologiquement, de par les bouleversements hormonaux induits, les symptômes et les complications que cela entraîne, et le regard que nous portons sur notre corps. Une aide psychologique peut être d’un grand soutien surtout lors d’un projet de grossesse où le parcours est souvent long et difficile. Il faut également savoir que les femmes souffrant de SOPK sont davantage exposées à un risque de fausses couches, d’accouchement prématuré, de diabète gestationnel et de prééclampsie. Ce risque est d’autant plus augmenté en présence d’obésité et de surpoids. Généralement les femmes atteintes de SOPK observent une diminution voire une disparition de leurs symptômes habituels pendant la grossesse. Cependant rares sont les études sur le SOPK post-grossesse. La grossesse étant un vrai bouleversement hormonale, il est difficile de prédire comment le corps peut réagir après. Selon les témoignages que nous recevons, le syndrome des ovaires polykystiques peut disparaitre après une première grossesse, tout comme il peut se décupler. Pour finir, un petit message d’espoir qui s’adresse à toutes celles qui ont un désir de grossesse, rappelez vous que même si le chemin peut être long, vous n’êtes pas seules et vous pouvez y arriver ! Les « mamans » et « mamans en devenir » sont nombreuses parmi nos adhérentes. Si vous souhaitez en parler, n’hésitez pas à réagir à cet article ou à nous écrire directement. Vos témoignages sont également les bienvenus. #SOPK #PCOS #Grossesse #Infertilité #Ovaires #Polykystiques #Espopk #EspopkChezvou

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